jeudi 16 octobre 2008

Boute en train.

Aujourd'hui, je voulais commencer par vous exposer mes réflexions sur l'état actuel du monde.
La première chose, c'est qu'en disant "aujourd'hui", j'annonce effectivement que je vais tenter de tenir le rythme stakhanoviste d'un billet par jour au moins.
La deuxième chose, c'est que l'ami Paquerette, m'a précédé, et de fort belle manière, ainsi je vous invite à lire son article, qui résume tout à fait ce que je ressens en ce moment :

CHOU-FLEUR BOUILLI

Voilà voilà.

Du coup je vais plutôt vous parler de la SNCF... Aaaaaaah la SNCF, qui n'a jamais goûté à cette magnifique société, tellement proche des gens, tellement concernée, tellement sociale, bref en un mot comme en trektlofidjldmij une radieuse organisation, plus soucieuse du bien être total du CLIENT pardon de l'usager que de sa propre santé financière. Un exemple d'altruisme dans le service public. (à ce propos c'était justement le thème de ce matin dans Service Public sur France Inter : le taux de satisfaction des usagers-clients du Service Public. Il est de 75%. Soit les gens sont fous, soit on truque de mieux en mieux les sondages.).
BREF, épargnons nous les verbeuses digressions pseudo-masturbatoires et concentrons nous sur le vif du sujet.
Qui n'a jamais tenté de reserver son billet sur Internet ? Simple comme deux clics me direz vous, le moyen le plus simple pour éviter de courrir à la gare la journée précédent le départ et se taper le plein tarif paskavant on aurait pas eu le temps etc etc.
Sauf qu'entre les bugs de serveurs surchargés et dysfonctionnels à répétition, on met déjà facilement 20 minutes à choisir un putain de billet de merde déjà hors de prix parce que le voyage est dans une semaine. Rien de bien énervant me direz-vous.
SAUF QUE, lorsque en dessous du prix de votre petit billet joli réduction 12-25 les jolis caractères vert caca d'oie indiquent que "vite, vite, les dernières places sont à saisiiiiir viiiiiiiiiiiiiite".
Alors que fais le péon lambda, égaré qu'il est dans le cyber-flux qui le rejette ? IL CLIQUE AVEC EFFERVESCENCE. Et, ô comme il est content (apostrophe suivie d'une énallage sisi Brigitte t'inquiète) lorsqu'il voit que la page s'affiche correctement, signifiant qu'il reste des places.
Il s'empresse alors de sélectionner le voyage, de remplir tous les champs, donner son numéro de carte sa date de naissance son nom sa couleur préféré la destination de ses rêves sa marque de café ses préférences en matières de caniche nain ce que signifie le bonheur pour lui le sujet est-il une métempsycose et si oui alors que penser de Bernard Menez ?
ET LORSQUE QU'IL CLIQUE POUR FINALISER SON ACHAT, DEVINEZ CE QU'IL SE PASSE ?
AHAHA OUI, vous avez devinez, BUG du serveur, retour à la page d'accueil avec une poufiasse consensuelle qui semble te narguer en te disant GAME OVER avec sa putain de tronche véctorisée sur Adobe. (oui je parle bien de la micro-GIRL dans les ptits ronds à côtés des résas et tout.)
Ô, râge, ô désespoir, ô putain de bordel de pute burkinabé. Me voilà bien enculé. ET POURTANT CAR C'EST PAS FINI, mon choix de billet se réaffiche lorsque je clique sur le je sais plus quel bouton ! Et ça c'est vraiment génial ! Je vais donc finaliser mon achat en soufflant, et là, là, là, là...

"désolé, il semble que quelqu'un ait pris le dernier billet pour ce train avant vous, il n'est donc plus disponible, merci d'avoir perdu votre temps avec la SNCF à bientôt pour d'autres fistages anals à sec !"

Du coup, mon billet a pris 7 euros de plus (car bien évidemment le train n'est pas du tout complet, ça s'appelle une politique commerciale de requins vachement bien menée mais on va en reparler) en l'espace de 5 secondes, et bien sûr, j'ai raqué.


SNCF, je t'aime.



Cette mésaventure qui, je suis sûr, n'est pas arrivée qu'à moi révèle plusieurs choses.
Qu'à la SNCF, ce sont de lâches enculés oui. Mais ça on le savait déjà.

Non, plus sérieusement ça révèle que même si les prix des billets sont onéreux, même si la transparence n'existe pas dans les choix des tarifs, même si tout ça répond aux lois basique de l'économie dont le but est au final de remplir le train à craquer, cette politique commerciale fonctionne, en dépit du bon sens.
Car en effet, où est la logique entre un billet de train à 27 euros qui passe à 34 euros dans la même journée la même minute, alors même que le train n'est absolument pas complet ? Elle n'est nulle part, si ce n'est dans ces putains de lois qui répondent aux PROFITS. Dire que ce truc est un service public. Bref toujours est-il qu'il ne faut pas être devin pour prédire que la ligne Paris-Poitiers de vendredi prochain prochain sera pleine à craquer, et que dans ce train, les prix des billets varieront d'au moins 45 euros pour un même trajet...

Alors que faire ? La société est foutrement démunie face à ça puisque sans la SNCF on l'a de toute façon dans le cul.

Un seul mot : PRIVATISATION.

Ce qui ne colle pas exactement à la tendance générale.


Kissous.

3 commentaires:

Stu a dit…

Aha uhu ehe, si tu fais des billets comme ça tous les jours, je t'épouse.

François a dit…

C'était drôle, mais sinon je parie 3 centimes que tu tiens pas plus d'une semaine (hihi)

Poulet le jeune a dit…

Pawis tenu.

 
LP