jeudi 20 mars 2008

Pan dans taggle.

En fait je crois que je dois avoir une sorte de blocage ou un truc comme ça. Pour écrire un truc je veux dire. J'adore écrire pourtant. Mais à chaque fois je m'arrange pour trouver quelque chose de mieux à faire que de me forcer à cracher mes tripes devant 6546598 pixels blancs. Comme si y'avait une espèce de télépéage sournois dans mon moi qui me forçait à cracher un truc pour pouvoir accéder à l'autoroute de l'inspiration et la verve féconde. C'est con, ouais, c'est con, parce que je suis sûr que si j'avais pas ce blocage très con je passerais beaucoup plus de temps à écrire des trucs et des machins sans me dire que c'est du temps perdu où une merde comme ça.

Et du coup, quand je me force à écrire, comme là par exemple, y'a tellement de mot qui veulent sortir que ç'en devient verbeux, lourd, et pratiquement illisible.

Mais allez tous vous faire foutre, bien profond parce que si je suis pas lourd ici, où je le serais ?

Voilà, ce sera tout, j'avais juré de pas parler de moi pourtant.


Sinon, face à l'augmentation incroyable de tueries dans les lycées et universités Américains, la procureure de je sais plus quel Etat de merde (le Dakota ou une gerbe comme ça) à eu une idée très originale.

En effet, s'il y a tuerie, c'est qu'il y a arme à feu à la base. Donc port d'arme à feu par le tueur.
L'inconvénient du corps humain c'est qu'il est très vulnérable face à une arme à feu. Dans le sens où se recroqueviller en position foetale n'est pas très efficace quand on se fait trouer par les balles.
Pour remédier à cette révoltante faiblesse du corps humain, trop vulnérable pour survivre face à la détermination meurtrière d'un psychopathe néo-Hitlérien, Mm. J'ai des bonnes idées (appellons là comme ça) à eu une très bonne idée, et je vous en fait part :

" Et si on fournissait des armes à tous les étudiants pour qu'ils puissent se défendre ?"


Allez, les mots parlent d'eux même, j'arrête l'article ici, kissous.

Prosélytisme toujours.

Check ça sale pute.

Et encore ça.

Et puis encore ça
.

Et pour finir ça.


Prosélytisme encore.

Convertissez-vous.

Pastafari.

The way.

samedi 15 mars 2008

Prosélytisme

Prosélytisme


Au début je m'attendais pas à ça, enfin je m'attendais à rien vu que j'attendais personne pour ce soir 19h30, heure à laquelle ma sonnette sonne. Forcément je vais ouvrir la porte avec mon Ipod crachant un truc binaire dans mes oreilles, j'attends personne, j'ai pas à être poli ni présentable ni quoique ce soit qu'ils aillent se faire foutre. L'espace d'une seconde je me dis que c'est peut être un psychopathe nécrophile qui passait dans le coin pour me dire bonjour mais cet espace arrive toujours après le geste de tourner la poignée. Et là, pétard mouillé c'est pas le facteur ni Freddy Kruger mais juste un mec mal rasé maigre rachitique petit insignifiant et au final terriblement banal qui est en train de se tortiller les pieds sur le goudron en tenant des prospectus. Je calcule rien je dis bonjour vous êtes qui le mec me réponds pas il me tends -non, il me jette, il se débarrasse d'- un prospectus en baragouinant un truc du genre jsuis là pour un méga événement. Moi je regarde l'affiche vite fait, le truc méga classe avec des belles couleurs trop stylées dans les ton orangés. Pendant deux secondes je me dis que c'est des stagiaires du nouveau CGR MEGA CINEMA qui vient d'ouvrir qui m'invitent à l'avant première d'un film de Mel Gibson sur la Passion du Christ. Avant de me rendre compte que j'ai affaire à un putain de Témoins de Jéhovah. J'ai jamais eu de rencontre avec une secte de ma vie et celle là s'annonce plutôt brève puisque le mec s'en va déjà prospecter les autres maisons les épaules rentrées et la démarche fatiguée, grise et soumise.


Alors je sais pas ce qui me pousse à engager la conversation, sans doute le désir malsain et ironique de m'épingler ce cadavre ambulant lobotomisé.
- Ah ouais, c'est bien ça !


Le mec se retourne et je lis l'espoir dans ses yeux, comme si j'étais le premier de la journée à lui formuler un avis positif sur ce qu'il m'a donné, comme si j'étais une goutte de Destop dans un univers bouché par de la merde, bref, comme si j'étais un portefeuille potentiel. Et là j'ai compris que ce mec était rien d'autre qu'un pauvre oiseau perdu dans une forêt trop grande et trop sombre pour lui et qu'il était en train de se faire aspirer et pomper de tout son être par la machine à broyer les gens dans laquelle il s'était consciemment engagé. J'ai compris qu'il n'était qu'une sous merde parmi les autres sous merdes, uniquement destinés à aller distribuer des merdes en sonnant chez les autres gens. J'ai compris que ce pauvre gars avait cru trouver une solution à tous ses malheurs en toquant à la porte de cette secte, que lui aussi avait été un jour séduit par un prospectus comme celui que je tenait dans ma main, peut être le même, présentant un Christ immaculé et serein et vantant tout l'amour qu'il peut apporter. Un oiseau tombé du nid se tenait devant moi. Je pouvais pas faire autrement que de l'inviter à entrer. Juste boire un thé. Parler un peu. Comprendre pourquoi il en est où il est. Rien de plus.


Je lui ai proposé du Yunnan, mon meilleur, celui qui requinque, le pauvre en avait bien besoin, lui le moineau écorché et penaud. Alors il a commencé à me parler, me raconter sa vie, comment il est rentré dans les Témoins il y a 1 an, après avoir perdu son boulot et sa copine, qu'il avait pas de famille, pas d'amis... Bref, le fantôme total qui avait besoin d'un truc pour se sentir exister et que ce truc était en l'occurrence une secte. Ce mec m'attendrissait et je lisais la sincérité dans son regard apeuré. Finalement, je me suis dit que j'allais lui acheter un truc, pas grand chose, une Biblounette ou un Manuel d'éveil de l'Amour Supérieur en promotion, mais un petit machin, histoire qu'il ait pas complètement perdu sa journée. C'est ma nature compatissante, j'ai jamais pu m'empêcher d'aider les gens. Alors je lui demanda ce qu'il avait a me proposer. Un sourire se dessina sur son visage.


Et là j'ai compris. Et lorsque le poignard s'est planté dans mon corps, j'ai attendu la mort en regardant le visage de son messager. Un visage malade et inhumain, qui ne savait pas sourire mais uniquement faire un rictus sadique en se délectant de la terreur surprise de sa proie. Un psychopathe.


Nous n'avions été que deux inconscients. Mon Ipod et moi.

 
LP