mardi 10 février 2009

Le billet cinéma

Je vais pas souvent au cinéma alors quand j'y vais autant vous dire que j'en veux pour mon argent. Je crois que j'avais déjà dit ça il y a longtemps mais j'en ai rien à branler. Vous l'aurez compris, ce billet va parler de cinéma.
En deux jours je suis allé voir deux blockbusters américains : Walkyrie et l'Etrange Histoire de Benjamin Button (qu'on appelera Benjamin Button pour simplifier voir BB).

Je vais d'abord vous parler du moins bon, le premier.


Walkyrie, de Brian Synger.

5/10

Walkyrie c'est l'histoire du colonel nazi Stauffenberg ou un nom du genre, qui, avec d'autres potes nazis, veut renverser Hitler en l'assassinant pour mettre fin à la guerre et aux horreurs perpétrées par les nationaux-socialistes (on dira plus volontiers nazi, c'est plus pimpant). Autant dire que cette tentative (la 14ème et dernière dans la résistance allemande) d'assassiner Hitler nommée Opération Walkyrie a échoué, sinon la plupart de tes potes s'appeleraient Levy ou Goldstein.
Là est donc la principale difficulté du film, par la contradiction entre son genre et le scénario tracé d'avance. Walkyrie se veut un policier. Or, comment réussir à faire prendre la sauce d'une histoire dont on connaît déjà le dénouement ?
Bryan Singer aurait pu choisir de faire un film historique, mais il en a décidé autrement. C'est sous le signe du suspense que va s'orienter son film durant 2 heures. On voit peu à peu comment le plan se met en place, on tremble pour ces gros boches au gré des péripéties. Puis petit à petit on se détache du film, comme si l'intrigue était secondaire puisque connaissant le dénouement. De cette distance critique naît une nouvelle vision du film, où on peut plus apprécier le jeu des acteurs à sa juste mesure.
Tom Cruise, le personnage principal, est assez mauvais. On retiendra cette citation :

"Tom Cruise joue mal, même quand il est mort."

Les autres acteurs sont bons, surtout celui qui joue Jean-Pierre Hitler avec folie mélancolique.
Mais cette contradiction dans l'essence du film ne suffit pas à faire monter la sauce. On n'accroche pas, ou plus. Brian Synger échoue donc à faire tenir son polar sur un scénario historique en dépit des scènes spectaculaires, qui, avouons-le, nous émoustillent l'anus.
Déception donc. Mais en même temps un film avec ce gros connard de Tom Cruise ca me ferait mal au cul de l'aimer. Sauf Mission Impossible, mais spa pareil.

L'Etrange Histoire de Benjamin Button, de David Fincher
9/10

3 ans après Zodiac, Fincher, le réalisateur le plus surestimé de l'histoire du cinéma revient avec son gros blockbuster Benjamin Button à l'affiche bandante : Brad Pitt et Cate Blanchett.
Mais c'est surtout le scénario qui fait le plus mouiller : Benjamin Button, incarné par Brad Pitt, naît vieux. Et rajeunit, au lieu de vieillir. Une horloge biologique inversée donc, prétexte au burlesque, à la magie des effets spéciaux en image de synthèse à couper le souffle, mais surtout au grandiose et à la tristesse du temps qui passe, des adieux inéluctables.
En gros le film se base sur l'histoire d'amour entre deux personnes pour qui "la vie n'a pas le même sens". Pendant 2h45, on suit la vie de Benjamin Button, sans AUCUNE longueur et ses tribulations émaillées de rencontres amoureuses avec la MEUF de sa life. Le film est un bijou. Du genre qui s'achète et qui se conserve chez soi.
Visible par tous les âges, du divertissement à la philosophie (ouais le thème de la vieillesse, la jeunesse éternelle etc), il contentera tout le monde. Une atmosphère magique qui vous saisit dès le premier instant.
Fincher a su conserver son second degré si caractéristique qu'il avait su utiliser dans Fight Club, LE film générationnel s'il en existe un. Les acteurs jouent très bien, très juste. Brad Pitt est excellent. Incroyables performances du numériques qui donnent une impression saisissante de réalité. A noter deux trois plans ou on jurerait que Brad Pitt pose pour une pub pour un parfum. Sand doute des clins d'oeils.
En bref, ce film est une hymne à la vie, à l'amour, à la mort durant lequel on ne voit pas le temps passer, où on reste scotché à son siège, où l'on rit, où l'on pleure, où l'on tremble. On en sort plein, heureux, et avec l'impression d'en avoir appris un peu plus. Ce qui est rare pour un blockbuster.
David Fincher signe donc LE blockbuster de 2009. Sensible, beau.

Courrez-y.

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LP